mercredi 30 janvier 2013
Interview avec la Blogueuse Oumleila 2/2
Ismail : Vous avez présenté
une conférence lors du Tedxencg à tanger, vous avez parlé de quoi ?
Oumleila : Ma participation au TEDxENCGT était au
mois de mars ou on rend hommage à la femme en général, j'étais honorée de
présenter la femme marocaine dans le domaine numérique.
Dans cette conférence, j'ai parlé de mon expérience dans le blogging, de ma passion pour l'écriture, les circonstances de la création de mon blog. Lors de mon intervention j'ai incité les parents à découvrir eux aussi ce monde numérique comme une approche vis à vis à leurs enfants pour mieux les comprendre et mieux communiquer avec eux, ce partage leur évitera d'entrer en conflit de génération au moins.
L'évènement à Tanger était d'une grande richesse puisque les organisateurs- que je remercie- ils ont fait un grand effort dans leurs choix de regrouper de remarquables intervenants du web marocain afin de construire ensemble le Maroc digital et développer notre économie numérique.
Dans cette conférence, j'ai parlé de mon expérience dans le blogging, de ma passion pour l'écriture, les circonstances de la création de mon blog. Lors de mon intervention j'ai incité les parents à découvrir eux aussi ce monde numérique comme une approche vis à vis à leurs enfants pour mieux les comprendre et mieux communiquer avec eux, ce partage leur évitera d'entrer en conflit de génération au moins.
L'évènement à Tanger était d'une grande richesse puisque les organisateurs- que je remercie- ils ont fait un grand effort dans leurs choix de regrouper de remarquables intervenants du web marocain afin de construire ensemble le Maroc digital et développer notre économie numérique.
Ismail : À votre avis
pourquoi y a peu de marocaines qui ont des blogs ?
Oumleila : Le phénomène des blogs bien qu'il a
commencé en 2004 au Maroc comme partout ailleurs, il demeure un outil de
communication que peu de gens connaissent. Mais d'après les premiers blogueurs
marocains comme Larbi par exemple confirmait que la femme marocaine blogue plus
que l'homme. Alors que dernièrement on est impressionné par le grands nombre
que MWA nous révèle 9190 blogueurs qui participent contre 360 blogueuses, mais
d'après moi la
présence féminine dans le blogging est dans la qualité dans ce qu'elle présente
et non dans le nombre de blog qu'elle propose, la blogueuse marocaine laisse sa
trace dans différentes langues et styles. Il suffit que la femme découvre ce
monde numérique pour en devenir maitresse et ici je vous présente le témoignage
de Mr Hmida dans l'un de ses commentaires sur mon blog : La blogoma féminine
avait connu son heure de gloire il y a quelques années et la voir renaitre ne
peut que réjouir un ancien bloggueur comme moi! Donc à travers cela j'invite la
femme marocaine à franchir le pas pour me rejoindre et faire renaitre la
blogoma d'aujourd'hui.
Ismail :Qui vous a inspiré
dans votre vie, Et qui vous inspire lorsque vous écrivez un article ?
Oumleila : Mon père allah yrahmo était source de
mon inspiration, il écrivait des poèmes, des récits en arabe dans un style très
attirant, sans doute j'ai hérité cette passion, je lui dois beaucoup
j'aurai voulu qu'il serait parmi les visiteurs de mon blog rien qu'une fois
mais la vie hélas nous a séparée.
Pour écrire un article, tout peut m'inspirer: les larmes d'une femme, les cris d'un fou dans la rue, des mots injustes, des situations embarrassantes dont je suis témoigne: il m'arrive d'écrire dans la salle d'attente du médecin ou même dans un grand taxi; la nature, la mer m'évoquent beaucoup de choses mais le point commun de mes articles c'est le matin; je commence ma journée par une séance de marche matinale, j'adore l'avenue du jour, je le reçois avec le sourire et mon stylo noir.
Pour écrire un article, tout peut m'inspirer: les larmes d'une femme, les cris d'un fou dans la rue, des mots injustes, des situations embarrassantes dont je suis témoigne: il m'arrive d'écrire dans la salle d'attente du médecin ou même dans un grand taxi; la nature, la mer m'évoquent beaucoup de choses mais le point commun de mes articles c'est le matin; je commence ma journée par une séance de marche matinale, j'adore l'avenue du jour, je le reçois avec le sourire et mon stylo noir.
Ismail : Je suis sur que
vous aimez beaucoup la lecture, quel genre de livre vous lisez , et quel est le
livre qui vous a beaucoup inspiré ?
Oumleila : Toute jeune j'aimais beaucoup lire, la
lecture pour moi est une évasion c'est un voyage dans les mots, à travers mon
père j'ai découvert la littérature arabe avec Najib Mahfoud, Youssef Sbai et bien d'autres, mon premier cadeau à
l'age de 14 ans je m'en souviens fut Graziella de Alphonse de Lamartine par une
amie de la famille Mme Jamila qui m'a fait découvrir à travers ce roman la
littérature française ainsi vient les grands romanciers qui m'ont beaucoup
marqué comme Stendhal dans " Le rouge et le noir " , Gustave Flaubert
dans " Madame Bovary " ou Henri Troyat de " les compagnons du
coquelicot " , à présent je lis " Le rouge du tarbouche " de
Abdellah Taia.
Ismail : A votre avis
pourquoi les marocains lisent peu ?
Oumleila : C'est une réalité, les marocains lisent
peu parce qu'il n'ont pas l'habitude de le faire, le reflexe de prendre un
journal puis une revue surement le roman viendra aprés.la lecture qui
malheureusement a connu un grand recule ces derniers temps au près de la
nouvelle génération qui est séduite plutôt par l'image que les lignes. Les
réseaux sociaux, l’internet le grand choix entre les chaînes télévisées ont
influencé les jeunes d'aujourd'hui en cherchant l'information facile et le plaisir
de se distraire au lieu de s’instruire. Nous sommes tous concernés par ce
problème, il est aussi principalement le rôle des établissements scolaires pour
refaire revivre l'habitude d'encourager la lecture en offrant des livres aux
bons éléments et de créer une atmosphère de compétitive. Le rôle des parents
est aussi important dans la mesure ou il doivent donner à l'enfant le goût pour
la lecture dés son bas âge qui, une fois grand il prendra un livre ou un
journal au métro,au train dans le bus ou dans un jardin .
Ismail : Qu’est ce que
les blogueurs et les blogueuses marocains peuvent faire pour promouvoir la lecture
au Maroc ?
Oumleila :Bien avant les blogueurs et les
blogueuses se comptaient sur les doigts de la mains alors qu'aujourd'hui leurs
nombre ne cesse d'accroitre, on estime quelque 25 000 blogs ou plus, les
blogueurs marocains sont divers dans ce qu'ils partagent, leurs histoires
personnelles, leurs expériences vécues, leurs statues sociales, tout cela se
traduit dans la richesse des écrits et l'abondance des billets qui surement ne
pouvaient que promouvoir la lecture chez nous et ce n'est pas par hazard que
bien souvent j'incitais les jeunes à créer leur blog pour en faire une
occupation d' un grand intérêt, et je suis si heureuse d'être derrière la
création de deux blogs et d'un site commercial dont je suis la collaboratrice http://immo-appartement.com/
http://immo-appartement.com/ |
Ismail : Est ce que les
blogueurs ont-ils un pouvoir ?
Oumleila : Au printemps arabe les blogueurs étaient
des stars, leurs blogs ont contribué à libérer leurs paroles et les attentes
des peuples, c'était une révolution sans précédent partout en Egypte, en
Tunisie, en Lybie, au Yemen ...au Maroc on parlait du mouvement du 20 février.
Bien que chaque blog à sa propre philosophie la blogoma demeure le cinquième
pouvoir.
Ismail : Que pensez-vous
de la faute grave commise par le journal de la vie éco qui a mis la photo d’une rencontre
entre les blogueurs marocains dans un article sur les chômeurs ?
Oumleila : Effectivement, la vie éco a commis une
grave faute on utilisant la photo de rencontre entre blogueurs marocains dans
un article hors son contexte, on devrait pas autoriser non plus de le faire
dans un journal papier, copier coller des photos récoltées sur internet à ma
connaissance est interdit que l'on soit blogueur ou pas, on a tous un droit exécutif
sur notre image, bien que la vie éco a retiré la photo sous la pression des
intervenants, dans de tel cas porter une plainte me semblait un droit surtout
que de remarquables blogueurs et blogueuses sont sujets de fierté comme tout.
En France, le particulier peut porter plainte au pénal car la violation du
droit à l'image est un délit. La loi punit d'un an d'emprisonnement et de 45
000 euro d'amende. Au Maroc on est censé de protéger nos droits aussi.
samedi 26 janvier 2013
Interview avec la Blogueuse Oumleila 1/2
Ismail : Oumleila est votre nick name ou surnom , c’est
quoi votre vrai nom ?
Effectivement Oumleila est un surnom; j'ai une seule fille qui s'appelle Leila d'ou le nom de mon blog, et j'ai deux garçons Amine at Anass d'ou j'ai eu l'idée de mon nom sur facebook Amanass, comme vous voyez ma petite famille est mon monde à moi. Pour ne pas vous laisser trop attendre mon vrai nom est: El Alaoui El Mdaghri latifa Oumleila,
Effectivement Oumleila est un surnom; j'ai une seule fille qui s'appelle Leila d'ou le nom de mon blog, et j'ai deux garçons Amine at Anass d'ou j'ai eu l'idée de mon nom sur facebook Amanass, comme vous voyez ma petite famille est mon monde à moi. Pour ne pas vous laisser trop attendre mon vrai nom est: El Alaoui El Mdaghri latifa Oumleila,
Ismail : vous êtes mariées et vous avez trois enfants,
comment trouvez-vous le temps pour écrire et mettre vos articles en ligne ?
A vrai dire ma responsabilité au sein de ma petite famille me prends beaucoup de temps bien que nos maisons ont connu un grand changements au niveau d'équipements, de meubles, d'électroménager...le style de vie que nous menons reste traditionnel chez la plupart; recevoir des invités à la dernière minute et parfois à une heure tardive la nuit, préparer des plats traditionnels qui nécessitent beaucoup de temps et d'efforts sont les contraintes dont souffrent plusieurs femmes marocaines.
A vrai dire ma responsabilité au sein de ma petite famille me prends beaucoup de temps bien que nos maisons ont connu un grand changements au niveau d'équipements, de meubles, d'électroménager...le style de vie que nous menons reste traditionnel chez la plupart; recevoir des invités à la dernière minute et parfois à une heure tardive la nuit, préparer des plats traditionnels qui nécessitent beaucoup de temps et d'efforts sont les contraintes dont souffrent plusieurs femmes marocaines.
http://oumlayla.blogspot.com/ |
En ce qui me concerne pour consacrer plus de temps à ma passion, il fallait un grand
changement- qui coïncidait avec celui du printemps arabe- à mes habitudes,
d'abord finir lgualssat dial ataye entre les copines et les voisines que
d'ailleurs je tolérai peu, me déconnecter du monde extérieur qui me dérangeait,
me faisait perdre mon temps dans swab. Mon bonheur à moi je le trouve entre les
lignes qui relatent avec abondance mes pensées.
pour vivre en harmonie entre ma responsabilité de maman et ma
passion du blogging je me lève tôt le matin car comme on dit : le monde
appartient à ceux qui se lèvent tôt, ou encore the early bird catches the worm,
souvent à travers ce que j'écris j'essaye de mobiliser les jeunes à être
matinal pour ne pas céder aux caprices des réseaux sociaux qui perturbent leur
sommeil par manque d'attention .
Ismail : L’année dernière vous étiez nominée pour avoir
le prix de la meilleure blogueuse de l’année 2011 au maroc web awards,
Parlez-nous de cette expérience ?
Maroc web Awards ne pouvait être qu'une belle expérience pour moi, en me nominant on récompense l'effort que je fournis en apprenant à maîtriser les petites techniques qui me manquaient. C'était l'occasion de rencontrer les internautes marocains, que le partenaire Buzzeff a reçu au before party au restaurant le Bond dans un cadre de convivialité et de plaisir partagé par tous. C’était surtout la révélation; pour la première fois on découvre le personnage d'Oumleila qui appartenait à la génération des parents des jeunes présents qui d'après ce que je partage sur mon blog ou sur mon FB m'ont pris pour une jeune or ils ne se sont pas trompés car je le suis dans l’âme et l'esprit. Certains admiraient mes écrits et m'ont proposé de les publier sur un book et qu'ils seraient les premiers à le procurer.
Coté méchant était aussi présent, un quelconque ne me cachait pas l'idée d'exiger l'age la prochaine fois, en dirait que le mérite à un visage et non un aboutissement, un épanouissement....Le mérite est aussi un droit qui ne se donne pas mais ça s'arrache au milieu des dreams killers que je ne cesse de croiser et d'ignorer sur le chemin de la vie.
Maroc web Awards ne pouvait être qu'une belle expérience pour moi, en me nominant on récompense l'effort que je fournis en apprenant à maîtriser les petites techniques qui me manquaient. C'était l'occasion de rencontrer les internautes marocains, que le partenaire Buzzeff a reçu au before party au restaurant le Bond dans un cadre de convivialité et de plaisir partagé par tous. C’était surtout la révélation; pour la première fois on découvre le personnage d'Oumleila qui appartenait à la génération des parents des jeunes présents qui d'après ce que je partage sur mon blog ou sur mon FB m'ont pris pour une jeune or ils ne se sont pas trompés car je le suis dans l’âme et l'esprit. Certains admiraient mes écrits et m'ont proposé de les publier sur un book et qu'ils seraient les premiers à le procurer.
Coté méchant était aussi présent, un quelconque ne me cachait pas l'idée d'exiger l'age la prochaine fois, en dirait que le mérite à un visage et non un aboutissement, un épanouissement....Le mérite est aussi un droit qui ne se donne pas mais ça s'arrache au milieu des dreams killers que je ne cesse de croiser et d'ignorer sur le chemin de la vie.
On a beaucoup critiqué les résultats finals au MWA car c'est
la popularité ou la communauté des participants aux réseaux sociaux qui ont
tranché et non le contenu, c’est pour cela il conviendrai de penser à proposer
un prix de jury à part égal à celui du public ainsi le mérite aura son dernier
mot.
A SUIVRE .....
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