samedi 29 janvier 2011

Lettre à jeune marocain

Aujourd’hui je partagerai avec vous une lettre, en fait ce n’est pas ma propre lettre, c’est une lettre d’un grand poète et romancier marocain, il est l’auteur francophone le plus traduit au monde, c’est un homme simple, modeste, et intelligent.
Je l’ai rencontré en décembre 2010 à Rabat où il a reçu le prix mondial de la poésie ‘‘Argana’’ et c’était notamment la première fois qu’il reçoit un prix de cette importance au Maroc.
Je me rappelle de premier roman que j’ai lu de cet auteur, un roman que j’ai trouvé dans la petite bibliothèque de l’école entre les livres du commerce et d’économie, il s’appelle les « yeux baissées » ou l’amour des yeux baissées ,j’ai beaucoup aimé la façon d’écriture de cet écrivain, une façon descriptive simple avec des mots qu’on utilise chaque jour, des mots qui racontent le voyage d’une petite fille, un voyage pas comme les autres ,le voyage d’une tradition, d’une volonté, et d’une génération.











Ensuite, j ai découvert ce romancier impressionnant, j’ai connu qu’il a obtenu un prix prestigieux français qui s’appelle « prix Congourt » pour le roman « la nuit sacrée », après j’ai commencé à lire tous ces écrits.


Je pense que vous avez connu cet écrivain, il s’agit bien sûr de TAHAR BENJELLOUN, TAHAR un prénom propre, pudique et rare à coté d’un nom fassi typique et très connu.
En 2009, il nous a écrit une lettre spécialement pour nous, oui, oui nous les jeunes marocains qui vont bâtir ce pays.
Voici quelques extraits de cette lettre à un jeune marocain dont le titre est « De l’ambition et de la rigueur »:
« Rien n’arrive tout seul et que sans le travail, sans la rigueur du travail, sans la volonté d’éviter les illusions et les pièges, ni les gens, ni les portes s’ouvrent.
Souvent des enfants ou des adolescents me demandent comment on devient écrivain ?
Je réponds toujours la même chose: en lisant, lire tous les jours, lire de grands livres ou des ouvrages plus modestes, lire les classiques et les modernes.
C’est qu’on lisant qu’on apprend à écrire »
« Je leur dis aussi: attention l’inspiration n’existe pas, c’est un mensonge, un cliché qui ne veut rien dire, l’inspiration, c’est l’acharnement au travail, c’est le fait de rester des heures devant la feuille blanche et ne pas quitter la table, c’est attendre que les idées murissent, que les pensées se fabriquent et ensuite, on se met à les mettre dans les mots, l’inspiration c’est la discipline »
« Etre jeune aujourd’hui est une chance qu’il ne faut ni gâcher, ni perdre, cette chance se mérite.
Accroche-toi aux valeurs, aux principes, au droit et n’en démords pas.
Même si autour du toi d’autres jeunes font le choix de la facilité, de l’abandon des valeurs, toi, distingue toi, fais en sorte de ne pas être dans cette « mode » sans lendemain, sans qualité.
Ne sois pas un mouton même si le désespoir et parfois déstabilisant, la vie n’est pas une star Academy, la vie c’est plus drôle et plus sérieux en même temps.
Il faut se battre pour le bien de tous, ne pas tendre la main, ne pas baisser la tète ni courber l’échine
Il est temps de recouvrer notre dignité et de la consolider par le travail et l’effort, par une ambition active, c’est en cela que tu peux devenir créateur c’est à dire un citoyen libre, respecté, innovateur et fier »
Aprés avoir lu ces extraits de la lettre que TAHAR BEN JELLOUN nous a écrite, j’espère que vous appliquerez ce qu’il a dit pour qu’on puisse créer une renaissance de valeurs dans notre pays car comme l’a dit TBN : « si notre pays se construit sur quelque chose de pourri, rien de bon n’en sortira ».
Lettre à un jeune marocain, éditions du seuil 2009

2 commentaires:

  1. TAHR est un piler de la littérature francophone marocaine j'adore ses idées

    RépondreSupprimer
  2. il a raison de dire que c'est une base pourri !! la question est donc, comment l'a rendre solide pour pouvoir bâtir de nouveau ??

    RépondreSupprimer